Dans « Et bim ! », Noa lui, partagerait le même internet, mais européen.
Comment mieux protéger les données personnelles des citoyens de l’Union européenne (UE)? Depuis 2013, et les révélations par Edward Snowden d’un vaste système de surveillance d’Internet orchestré par la NSA américaine, cette question s’est imposée sur le devant de la scène politique européenne. Et reste omniprésente au gré des scandales entourant les pratiques des géants américains du secteur du numérique, les célèbres GAFAM (pour Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft).
Le dernier en date, l’affaire Cambridge Analytica, a révélé au printemps 2018 comment l’entreprise du même nom avait récolté les données personnelles de plus de 87 millions de profils d’utilisateurs Facebook, y compris européens, pour les utiliser à des fins politiques, notamment lors de la campagne référendaire du Brexit. Sommé de s’expliquer devant les parlementaires européens, Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, a été pointé du doigt pour l’utilisation sans consentement faite des données des utilisateurs de son réseau social.
Pour autant, la marge de manœuvre des européens est réduite, car comment stopper ces pratiques dans un secteur du numérique où quelques entreprises américaines règnent sur le marché européen en situation de quasi-monopole ? En 2014, seulement 9 des 100 premières sociétés mondiales du numérique avaient d’ailleurs leur siège au sein de l’Union européenne.
Peu de rivaux européens
Des entreprises européennes tentent bien de concurrencer les géants américains. C’est le cas des hébergeurs de données OVH et Gandi, ainsi que du moteur de recherche français Qwant. Celui-ci se revendique plus vertueux que ses comparses américains en affirmant ne pas utiliser les données personnelles de ses internautes pour leur proposer des résultats plus ciblés. Mais la start-up française est loin de faire de l’ombre à Google : selon une étude de l’institut de sondages Ifop, elle n’est utilisée que par 4% des Français. Et ambitionne d’atteindre 5 à 10% du marché européen d’ici dix ans.
En fait, l’effet de réseau est tel que plus une plate-forme attire d’utilisateurs, plus d’autres utilisateurs et annonceurs ont intérêt à l’utiliser. Et ce mécanisme réduit les chances de nouveaux concurrents de s’imposer.
Une régulation européenne plus stricte
A défaut de pouvoir faire émerger, pour l’instant, un champion du numérique européen, l’Union européenne a décidé d’imposer des règles plus strictes aux entreprises et aux administrations qui traitent les données personnelles des citoyens européens. C’est le but du Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018. Il oblige notamment les entreprises à donner aux citoyens davantage de contrôle sur leurs données personnelles en ligne ainsi que sur l’utilisation qui en est faite par des tiers.
Photo © Marvin Meyer/Unsplash
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
En mettant les internautes en immersion sur les sujets européens qui les intéressent, ce site est un des éléments de l’opération L’Europe c’est pas sorcier qui se décline aussi en une exposition, un mémento et des événements en régions.
C’est L’Union européenne expliquée à tous. Son histoire, les gens qui y vivent et qui la font, les traités, les institutions et leurs rôles, les chefs d’Etat et les commissaires, les ministres et les députés, les sujets de tous les jours et l’Europe de demain.
L’opération est produite à l’initiative de et par Graine d’Europe qui associe sa démarche de sensibilisation à l’Europe à la philosophie de l’émission « C’est pas sorcier » pour créer le concept « L’Europe c’est pas sorcier », en partenariat avec France Télévisions.