L’actu du 19 avril 2019 /
L’Union européenne, c’est plus de 13 000 km de frontières extérieures terrestres et 66 000 km de frontières maritimes ! Des zones frontalières externes qu’il faut contrôler si l’on veut
pouvoir circuler librement à l’intérieur de l’Union.
Lors de sa dernière séance à Strasbourg, le Parlement européen a donc renforcé l’Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes, celle qu’on appelle Frontex.
Pourquoi contrôler les frontières de l’Union ?
Depuis la création de l’espace Schengen, en 1985, les contrôles systématiques sur les zones frontalières entre pays membres sont supprimés et remplacés par des contrôles douaniers aléatoires sur l‘ensemble du territoire. Petite subtilité : seuls 22 États membres de l’UE font partie de l’espace Schengen. Et ce dernier comprend également l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse qui ne sont pas membres de l’UE. En outre, dans les six pays de l’Union qui n’appartiennent pas à Schengen, des accords ont aussi été passés afin d’alléger les contrôles aux frontières.
On peut donc dire qu’il n’y a quasiment plus de barrages fixes permanents sur les frontières intérieures de l’Union.
Conséquence : le contrôle des hommes et des marchandises au niveau des frontières extérieures de l’UE est particulièrement important, et il ne l’est pas seulement pour les États qui ont des frontières avec le reste de l’Europe mais bien pour tous les États de l’Union. En effet, une fois entré dans l’espace Schengen par exemple par l’Espagne, un véhicule volé pourrait circuler librement jusqu’à la frontière avec l’Ukraine. De même qu’une personne arrivant en Suède avec un faux passeport pourrait aller jusqu’en Grèce sans être arrêtée. Depuis quinze ans, c’est l’agence Frontex qui est chargée d’effectuer ces contrôles aux portes de l’Espace Schengen.
Pourquoi réformer l’Agence Frontex ?
En 2015, les frontières extérieures de l’Union européenne sont mises sous pression suite à l’augmentation du nombre de migrants et de réfugiés souhaitant entrer sur notre continent. Entre 2015 et 2017, période que l’on a appelée “crise migratoire”, les besoins matériels et humains de l’Agence ont été multipliés par quatre. Il fallait en effet soutenir les États membres en première ligne de ces vagues migratoires, comme l’Italie, la Grèce
ou l’Espagne. Le dispositif européen participe notamment à enregistrer et identifier les migrants à leur arrivée sur les côtes européennes. Il coordonne et finance en partie les opérations de renvoi de migrants irréguliers. Suite à l’afflux sans précédent d’hommes et de femmes traversant la Méditerranée pour atteindre les côtes européennes, Frontex a dû s’adapter dans l’urgence. Il faut maintenant une réforme valable sur le long terme.
Frontex; qui s’appelle désormais “corps européen de garde-frontières et garde-côtes” se dote donc cette semaine de moyens accrus pour l’avenir.
Qu’est ce qui va changer?
En février dernier, les États membres avaient mis à la disposition de l’Agence européenne 976 agents, 17 navires, 6 avions et hélicoptères et 59 véhicules de patrouille.
Le texte voté cette semaine par les eurodéputés prévoit notamment de doter l’agence de ses propres moyens techniques : navires, avions, véhicules, etc. et d’augmenter le nombre de garde-frontières. D’ici à 2027, 10 000 agents permanents seront employés par le corps européen de garde-frontières et garde-côtes. Une première étape est prévue dès 2021, date à laquelle l’agence sera renforcée de 5 000 personnes. Leurs missions : surveiller les frontières, lutter contre le crime organisé et gérer l’immigration. La réforme prévoit également une réserve de “réaction rapide” pour les interventions urgentes aux frontières.
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