Dans la vidéo Trop cool, j’adore ! Amélia voudrait, avec les autres Européens, lutter pour que plus personne ne meure de faim dans le monde.
La lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde sont des objectifs de l’Union européenne depuis le Traité fondateur de Rome, signé en 1957 par les six premiers États membres. Pour ce faire, l’UE a créé le Fonds européen de développement (FED), qui finance, depuis 1957, la politique d’aide aux pays en difficulté. Cette politique est l’une des facettes importantes des relations qu’entretient l’Union avec le reste du monde, aux côtés de la politique étrangère, commerciale et de sécurité.
Elle est également essentielle aux yeux des Européens : selon l’Eurobaromètre, près de neuf citoyens de l’Union sur dix estiment qu’il est important d’aider les populations des pays en développement (89%), une proportion stable depuis 2015.
L’UE, premier donateur mondial
Avec plus de 75 milliards d’euros dépensés, l’Union et ses États membres ont été, en 2019, les premiers donateurs d’aides financières en direction des pays en développement. A elle-seule, l’UE pourvoit ainsi à plus de la moitié de l’aide au développement mondiale. S’y ajoute l’aide humanitaire d’urgence apportée en cas de crise, coordonnée au niveau de la Commission européenne par le mécanisme de protection civile et d’aide humanitaire.
Les États membres se montrent toutefois inégalement généreux en matière de dons. Seuls quatre pays de l’UE (le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark) ont respecté l’engagement pris auprès de l’ONU d’allouer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) à l’aide aux pays en développement. Pour certains États comme la Belgique, cette part a même baissé.
Concernant la sécurité alimentaire, en 2018, le rapport mondial sur les crises alimentaires indiquait que près de 124 millions de personnes étaient confrontées « à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë ». En cause, la « complexité croissante » des crises alimentaires, dues « à des conflits, des phénomènes climatiques extrêmes et des prix excessifs des denrées alimentaires de base, qui agissent souvent de manière conjointe ».
« Grâce aux efforts déployés à l’échelle locale et internationale, y compris dans les régions où l’urgence était la plus grande, nous avons pu éviter des famines particulièrement graves, s’est félicité Neven Mimica, qui était alors commissaire européen chargé de la coopération internationale et du développement entre 2014 et 2019. Mais d’immenses défis nous attendent toujours ».
Un budget augmenté pour la période 2021-2027 ?
Pour les relever, l’UE a décidé de soutenir à hauteur de 8,5 milliards d’euros des programmes relatifs à l’agriculture et à la nutrition dans plus de 60 pays, pour la période 2014-2020. En ce qui concerne les crises alimentaires majeures survenues en 2018, elle a contribué à l’aide humanitaire et au développement conjoint à hauteur de plus de 750 millions d’euros, et les États membres ont fourni plus d’un milliard d’euros supplémentaire.
Lors des négociations du prochain budget européen pour la période 2021-2027, la Commission européenne a proposé d’augmenter de 30% la part consacrée à l’aide extérieure et de la porter à 123 milliards d’euros (dont 100 milliards consacrés uniquement à l’aide au développement et à l’humanitaire). Un geste rassurant en direction des ONG spécialisées dans l’aide au développement, qui s’inquiètent de la proposition de la Commission, en juin 2018, de fusionner en un seul mécanisme les 12 fonds consacrés à l’aide extérieure et à ses différentes facettes (mécanisme de pré-adhésion, politique de voisinage…). Une réforme leur faisant craindre in fine une diminution des fonds destinés à la lutte contre la pauvreté au profit d’objectifs servant principalement les intérêts des États membres, comme la maîtrise des flux migratoires.
Les négociations trainent, sur ce budget à long terme. En mars 2020, les montants destinés à l’aide au développement pour les 7 années à venir n’étaient pas encore validés.
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
En mettant les internautes en immersion sur les sujets européens qui les intéressent, ce site est un des éléments de l’opération L’Europe c’est pas sorcier qui se décline aussi en une exposition, un mémento et des événements en régions.
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