L’actu du 7 janvier 2022 /
La monnaie unique a fait son apparition dans nos porte-monnaie le 1er janvier 2002, remplaçant le franc, la lire, la peseta ou encore le mark… dans de nombreux États de l’UE désormais appelés « pays de la zone Euro ». Alors l’Euro : ça a servi à quoi ?
Une idée de longue date
Si les communautés européennes se sont d’abord fondées sur un marché commun de l’énergie (le charbon avec le traité CECA ou le nucléaire avec le traité Euratom par exemple), les dirigeants ont très vite voulu passer à l’étape supérieure : une véritable union économique.
Pour unifier les économies européennes, un système monétaire commun apparaissait nécessaire et l’objectif a été officialisé en 1992 dans le traité de Maastricht.
Le nom « Euro », lui, apparait trois ans plus tard, en 1995. On avait enfin trouvé un mot qui se prononce aisément dans toutes les langues ! En 1998, la Banque centrale Européenne (BCE) voit le jour. Elle devra prendre des décisions communes de politiques monétaires pour toute la zone Euro qui, à l’époque, ne comprend que onze pays. Mais cette institution reste très loin du quotidien des citoyens européens et l’Euro n’est encore qu’une avancée théorique. Alors dès 1999, les prix commencent à être affichés dans les deux monnaies : Franc et Euro, en France par exemple. L’objectif ? Aider les Européens à se familiariser avec ce nouveau moyen de paiement. Ainsi dans nos boulangeries, la baguette de pain qui coutait 4,5 francs était aussi affichée à 67 centimes d’Euros.
Si l’Euro devient la monnaie officielle d’une douzaine de pays européens au 1er janvier 2002, il est encore possible de payer avec les anciennes pièces pendant quelques semaines. En France par exemple, les paiements en francs étaient autorisés jusqu’au 17 février à minuit !
Un club qui se renforce
Les 11 premiers pays de la zone Euro – principalement à l’ouest et au sud de l’Europe – sont rapidement rejoints par la Grèce en 2001 puis par la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie et les pays Baltes. Depuis 2015 : on compte dix-neufs pays membres de la zone euro. La Croatie et la Bulgarie sont, quant à eux, dans la salle d’attente. Des démarches sont en cours pour rejoindre le club.
En peu de temps, l’Euro est donc devenu la deuxième monnaie la plus utilisée au monde – après le dollar. Elle est désormais dans les porte-monnaie de 340 millions de personnes : les citoyens des 19 pays de la zone Euro mais aussi ceux du Vatican, de Saint Marin, de Monaco et d’Andorre. Eux sont autorisés à utiliser la monnaie unique mais ne prennent pas les décisions communes de politique monétaire comme le font les pays de la zone.
L’Euro face aux craintes
Lorsque l’Euro a fait son apparition dans le quotidien des Européens, beaucoup étaient sceptiques. Ils craignaient notamment une forte de hausse des prix. Mais selon les économistes, le passage à l’Euro n’a pas fait augmenter ces prix au delà de l’inflation (la hausse des prix mais aussi des salaires). Ainsi, le coût d’une baguette dans l’Hexagone est passé de 66 centimes en 2001 à 90 centimes aujourd’hui, soit une augmentation qui suit l’inflation naturelle.
Enfin l’Euro a pu être accusé de propager les crises économiques, comme en 2008 suite au krach financier. Mais la zone Euro a fait face et une monnaie commune, donc plus forte, a permis de rétablir plus rapidement la confiance des investisseurs dans les pays les plus touchés (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, etc).
L’union, symbole européen
Finalement l’image de la monnaie unique reste bonne sur le continent européen. C’est même, pour beaucoup, l’incarnation concrète du projet d’Union. A la question « qu’est ce que l’Union européenne signifie pour vous », 41 % des citoyens ont déclaré qu’ils pensaient à l’Euro, révèlent les dernières statistiques de l’Eurobaromètre. En 2021, le soutien à la monnaie unique a même atteint un niveau record de 78 %.
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