L’actu du 8 mai 2020 /
Grèce, Italie et Croatie. Voici les pays européens qui seront les plus touchés par la crise économique en 2020, d’après les estimations du Fond monétaire international. Le Produit intérieur brut (PIB) de ces trois pays devrait enregistrer, à la fin de l’année, une chute respective de -10%, -9,1% et -9%. Pour comparaison, la France verra le volume de son économie diminuer de 7,2%. Si Rome paie le fait d’avoir été gravement frappé par la pandémie, avec environ 30 000 décès et plus de 200 000 personnes infectées, Athènes et Zagreb — qui ont enregistré respectivement 150 et 80 décès — doivent la récession à la crise d’un secteur en particulier : le tourisme.
La Croatie et la Grèce figurent en effet parmi les Etats membres de l’UE qui dépendent le plus de l’industrie du voyage. Elle représente environ 20% du PIB national, contre une moyenne européenne de 10%. De plus, la plupart des visiteurs qui se rendent chaque année sur les îles de l’Egée ou sur la côte dalmate viennent de l’étranger. En d’autres mots, si les frontières ne s’ouvrent pas d’ici à cet été et s’il n’est pas possible de voyager en Europe, les gouvernements à Zagreb et à Athènes devront faire face à un problème majeur, étant donné aussi que l’activité touristique, dans ces deux pays, se concentre dans les mois de juillet et août.
Comment se préparent alors Croatie et Grèce pour cette saison estivale ? Zagreb va introduire à partir du 1er juin la “CroCard”, censée booster le tourisme interne. Il s’agit d’un système qui permettra aux employeurs de donner aux salariés un bonus de quelques 350 euros à dépenser dans les structures de la restauration et l’hôtellerie croates. En même temps, le gouvernement croate discute avec ses voisins d’Europe centrale et orientale de la création de “couloirs touristiques”, permettant aux citoyens de Tchéquie, de Slovénie ou encore d’Autriche de rejoindre la Croatie en voiture cet été.
De son côté, Athènes travaille avec l’objectif de démarrer la saison touristique dès le 1er juillet. Le plan du gouvernement grec, présenté il y a quelques jours, consiste en trois étapes. D’abord, il s’agit de mettre en place des protocoles sanitaires spéciaux qui s’appliqueront aux hôtels, aux marinas, aux aéroports et à tous les lieux de concentration des voyageurs. Ensuite, la diplomatie grecque aura la tâche de sceller des accords bilatéraux pour éviter aux personnes qui visiteront la Grèce cet été d’être mis en quarantaine une fois rentrés dans leur pays. Enfin, une grosse campagne de communication sera lancée pour promouvoir le pays.
Impossible de dire si ces stratégies fonctionneront. A l’heure actuelle, selon les diverses données disponibles 80 % des vols au niveau global ont été annulés et dans certaines régions il n’y a plus de trafic de passagers du tout. Airbnb vient de licencier 25 % de son personnel à cause de la crise, soit 1 900 personnes et l’Union européenne prévoit une perte de revenu de -70% pour le secteur du tourisme en Europe, soit quelque 400 milliards d’euros….
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