L’actu du 14 octobre 2021 /
Les 5 et 6 octobre, les dirigeants de l’Union européennes et des pays des Balkans occidentaux étaient réunis pour parler « adhésion ». Mais bien peu a émergé de ce sommet. Retour sur une décennie de blocages.
Bruxelles ne ferme pas la porte
La présidente de la Commission européenne l’a réaffirmé : les six pays des Balkans occidentaux sont destinés à entrer, un jour, dans l’Union européenne. La question maintenant est celle du calendrier. Or, aucun agenda n’a été défini, ni même évoqué, pour l’élargissement de l’UE à la Serbie, le Kosovo, l’Albanie, le Monténégro, la Macédoine du Nord ou la Bosnie-Herzégovine. L’enjeu est surtout de barrer la route à la Russie ou à la Chine, qui pourraient surfer sur les illusions déçues de ces pays qui sont pour certains candidats depuis plus de 15 ans. La Macédoine du Nord a demandé son adhésion en 2004, l’Albanie en 2009. Monténégro et Serbie ont le statut de pays candidats tandis que le Kosovo n’est même pas reconnu comme un Etat à part entière par tous les membres de l’Union. Les six pays sont donc à des stades très différents mais aucun ne remplit encore l’ensemble des critères (état de droit, processus démocratique, stabilité économique et monétaire, alignement juridique avec l’UE, etc…) nécessaire à l’adhésion. L’Union n’est pas prête et vous non plus, mais le processus n’est pas bloqué : tel fut en somme le message de l’exécutif européen.
Ce qui bloque
Des défis restent à relever dans les Balkans : le Monténégro est très mal placé en termes de corruption et le crime organisé reste trop répandu en Albanie par exemple. Mais l’UE elle même doit aussi régler ses problèmes internes. Après tout, l’Union est déjà aux prises avec de graves manquements dans certains de ces membres. La Pologne et la Hongrie s’illustrent régulièrement pour leurs entailles à l’État de droit. A peine sortie de la crise de la dette, il faut aussi lisser les inégalités entre les économies du Nord et celle du Sud de l’Union, avant d’intégrer d’autres pays au niveau de vie moins élevé que la moyenne européenne.
La question de l’élargissement divise les Vingt-sept : France et Pays-Bas sont souvent cités parmi les plus prudents. Les sondages dans l’Hexagone montrent notamment une forte opposition à cet élargissement aux Balkans. La crainte est surtout celle d’une immigration massive venue de l’Est.
Le processus politique est donc très lent, mais l’Union est loin de se désintéresser complètement de la région. Pour contrer l’influence d’autres puissances, elle verse des milliards d’euros de subventions pour aider ses pays à rattraper leur retard et continuer d’alimenter son pouvoir d’attraction.
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