L’actu du 24 janvier 2023 /
Le 22 janvier, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont voulu marquer les soixante ans du traité de l’Élysée scellant le rapprochement des deux pays après la Seconde Guerre mondiale. Une rencontre qui devait aussi symboliser le renouveau de l’unité franco-allemande comme moteur de la construction européenne.
Paris accueillait, le 22 janvier, le gouvernement allemand pour un conseil des ministres conjoint. Un discours à la Sorbonne et un dîner des deux dirigeants en tête-à-tête venaient compléter cette journée symbole de la bonne entente des deux voisins. A deux reprises, le conseil des ministres franco-allemand avait été reporté et certains observateurs y voyaient le signe de tensions entre Paris et Berlin. Les questions énergétiques ou de défense divisent, par exemple, et les relations interpersonnelles entre les deux dirigeants ne seraient pas toujours au beau fixe.
Mais pas question de laisser planer le doute sur l’unité franco-allemande sans laquelle beaucoup estiment que la construction européenne ne peut aller de l’avant. Le président français et le chancelier allemand ont réaffirmé le rôle du couple formé par ces deux pays pour faire avancer l’Union. Peu d’annonces concrètes toutefois. Pour masquer les quelques dissensions sur le plan énergétique, Paris et Berlin ont insisté sur leur coopération en matière d’hydrogène. Il a ainsi été décidé que le pipeline d’hydrogène censé remplacer progressivement une partie du gaz russe et prévu pour connecter la péninsule ibérique et la France sera prolongé jusqu’en Allemagne. Les deux pays ont aussi réaffirmé leur volonté commune de réformer les traités européens pour avancer plus vite dans la construction de l’Union. « Je pense notamment aux décisions sur l’élargissement […] et aux perspectives d’adhésion des pays des Balkans occidentaux, sans oublier l’Ukraine, la Moldavie, et la Géorgie, bien sûr, a déclaré Olaf Scholz lors d’une conférence de presse. Mais cela implique que nous proposions […] d’améliorer les processus décisionnaires dans l’UE, de prendre notamment plus de décisions à la majorité sur certains dossiers ».
Quelques annonces donc, qui ne cachent pas complètement les tensions qui persistent entre les dirigeants français et allemand. Ils restent encore assez peu alignés sur la manière de protéger les industries européennes de la hausse des prix de l’énergie et leurs vues divergent aussi parfois en matière de coopération militaire.
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