L’actu du 3 juillet (mise à jour le 26 juillet) 2023 /
Depuis le 1er juillet, l’Espagne est à la tête de cette institution représentant les ministres des vingt-sept Etats membre. Elle prend le relais de la Suède pour six mois. L’ensemble des commissaires européens (le « collège des commissaires ») et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen étaient d’ailleurs en voyage officiel à Madrid le 3 juillet pour marquer le lancement de la présidence. Une présidence qui s’annonce peu prévisible. A Bruxelles, un diplomate l’estime même « assez mal organisée ».
En effet, le Premier ministre Pedro Sanchez a convoqué, le 23 juillet, des élections nationales après le revers essuyé par son parti (socialiste) lors de récents scrutins locaux. Or le résultat de ces élections est très instable. Aucun parti n’obtient la majorité des sièges au Parlement et celui arrivé en tête — la droite (PP) d’Alberto Feijó0 — n’est pas sûr de réussir à obtenir assez de soutien d’autres partis pour réaliser une coalition majoritaire capable donc de gouverner. S’il y arrive il devra s’associer à l’extrême droite qui entrerait pour la première fois au gouvernement espagnol depuis la chute de la dictature au milieu des années 1970. Si le leader de droite échoue à former une coalition et que le parti arrivé second, les socialistes de Pedro Sanchez, n’y parviennent pas non plus, alors de nouvelles élections seront convoquées… mais pas avant la fin de l’année. C’est Sanchez qui assurera le tout venant, pendant cette période.
Dans ces conditions, difficile d’anticiper les priorités qui seront mises en avant par Madrid pour son semestre à la tête du Conseil de l’Union européenne. Pedro Sanchez a indiqué, le 15 juin, vouloir placer sa présidence sous le signe de la réindustrialisation, de la transition écologique et de la justice sociale. Trois priorités que beaucoup s’attendent à voir largement bouleversées en cas de changement de gouvernement. Des élections se sont déjà tenues dans les pays qui avaient la présidence de l’UE (et en France début 2022) mais jamais au moment même où se lançait cette présidence. Un moment crucial pour développer un plan d’action sur la scène européenne. Déjà, le traditionnel discours de la présidence devant les eurodéputés qui devait avoir lieu mi juillet a été repoussé en septembre.
Une ambition encore « flou » donc, qui fait craindre à certains diplomates une présidence peu active, empêtrée dans ses considérations de politiques nationales alors même que ce semestre est stratégique. En effet, il s’agira de profiter des derniers mois avant le lancement de la campagne des élections européennes en juin 2024, pour boucler de nombreux dossiers encore sur la table (stratégie sur l’intelligence artificielle, réforme du marché de l’électricité, etc).
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