L’actu du 1er juin /
Six mois plus tard, où en est on ?
2020 démarrait sur les chapeaux de roues pour le Green Deal. En janvier, l’exécutif européen dévoilait les contours du pacte. De nombreuses initiatives allaient jalonner les cinq années du mandat : rénovation énergétique des bâtiments, stratégie pour la biodiversité, agriculture durable, etc. Tous les secteurs, toutes les politiques passeront sous l’étendard vert. Pour commencer, la Commission a annoncé dès la mi-janvier, un « mécanisme de transition juste » afin de mobiliser 100 milliards d’euros pour aider les régions les plus dépendantes du charbon à sortir de cette source d’énergie très polluante. Le mécanisme crée un fonds spécial, doté de 7,5 milliards d’euros (que les Etats devront compléter s’ils veulent que leurs régions en bénéficient) ainsi que deux autres dispositifs en partenariat avec la banque européenne d’investissement pour favoriser les investissements en leur apportant plusieurs milliards d’euros de garanties financières.
Quelques mois plus tard, début mars, Bruxelles révélait sa « Loi Climat ». Un texte qui fixe l’objectif de la neutralité carbone pour l’Union européenne d’ici 2050 et une réduction de 50 à 55 % des gaz à effet de serre pour 2030 (par rapport aux niveaux de 1990). Greta Thunberg était même venue en débattre au Parlement européen et avec les commissaires européens.
Le Green Deal faisait ainsi ses premiers pas.
Pourtant, certaines mesures ont semblé faire entorse à ces principes. Ainsi, en autorisant les gouvernements européens à verser de généreuses « aides d’Etats » à leurs entreprises fragilisées par la crise économique, les priorités vertes ont été négligées. Les compagnies aériennes les plus polluantes, par exemple, ont pu recevoir de larges fonds publics sans aucune condition « verte » pour orienter ces fonds vers une transformation durable de leur activité. En outre, quelques dirigeants, à l’Est de l’Europe (République tchèque, Pologne, etc..) se sont exprimés publiquement sur la nécessité de revoir les ambitions du Green deal européen, voire de l’ajourner, car « la priorité est ailleurs ». Mais finalement, peu d’initiatives du Green Deal ont été repoussées.
En signe de bonne volonté et pour montrer patte verte, la Commission européenne a toutefois fait une annonce de taille : le « fonds de transition juste » passera de 7,5 à 40 milliards d’euros. De l’argent supplémentaire très nettement étiqueté Green Deal qui doit servir à rassurer les promoteurs de la priorité écologique.
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