L’actu du 3 avril 2023 /
C’est l’une des législations phare adoptées dans le cadre du « paquet climat » proposé par la Commission européenne à l’été 2021 pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030 (par rapport à 1990). En 2035, les voitures neuves à moteur essence, diesel et hybrides ne pourront plus être vendues sur le marché européen. Il faut dire qu’il y avait urgence à s’attaquer au secteur des transports qui représente près d’un tiers des émissions de dioxyde de carbone de l’UE.
Après de longs mois de négociation, Parlement européen et Etats membres ont adopté ce règlement (l’équivalent des « lois » pour l’Union européenne) en mars. Les émissions de CO2 des voitures neuves devront d’abord être réduites d’au moins 55 % (50 % pour les camionnettes) à partir de 2030 avant d’être égales à zéro, en 2035. L’alternative ? Conserver son véhicule d’occasion ou investir dans une voiture électrique. Ces dernières voient leurs ventes augmenter depuis plusieurs années. En France, elles représentent 10 % des ventes de voitures neuves. Un chiffre encourageant mais qui est loin de laisser penser que les 40 millions de véhicules français seront immédiatement remplacés par de l’électrique. L’investissement est donc énorme. Des aides publiques — via plusieurs programmes de fonds européens — sont notamment prévues pour doper le marché et faire oublier les moteurs traditionnels d’ici 12 ans.
Et l’Union européenne ne s’arrête pas là. En février, une nouvelle proposition législative a été présentée pour limiter les émissions des camions et des bus. La Commission a proposé de réduire de 90 % les émissions de carbone des poids lourds d’ici à 2040. Pour les bus de ville, la barre est encore plus haute : zéro émission dès 2030. Un texte qu’il faudra là encore, négocier avec les eurodéputés et les Etats membres afin de trouver un compromis et d’adopter un règlement qui s’appliquera ensuite aux Vingt-Sept.
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