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Brexit : le compte à rebours jusqu’au 31 octobre
L’actu du 10 septembre 2019 /
Après plusieurs reports, la date du Brexit avait été fixée au 31 October 2019. Le premier ministre Britannique, Boris Johnson a d’ailleurs fait savoir que son pays quitterait l’Union européenne à cette date : avec ou sans accord négocié avec l’UE pour la sortie.
Pourtant ce lundi 9 septembre, une loi forçant le gouvernement à demander aux 27 voisins européens de reporter le Brexit si aucun accord n’a été trouvé en octobre vient d’être promulguée par la Reine. Le but des députés à Londres est ainsi d’empêcher le fameux scénario du no-deal : la sortie sans-accord de leur pays.
Cela pourrait bien être le dernier texte débattu par le parlement britannique avant la mi-octobre. En effet, le premier ministre Johnson a décidé de suspendre le parlement entre ce lundi soir 9 septembre et le 14 octobre prochain. Son objectif ? Empêcher les « anti-Brexit » de promulguer d’autres textes qui iraient à l’encontre de la volonté du gouvernement Johnson, de sortir coûte que coûte de l’Union au 31 octobre.
De leur côté, les institutions européennes se tiennent prêtes.
Un Sommet européen rassemblant les chefs d’Etat et de Gouvernement des 27 Etats-membres se tiendra les 17 et 18 octobre prochains. Ce sera la dernière occasion de signer un accord avec le Royaume-Uni avant la fin octobre. La session plénière du Parlement européen à Strasbourg, la semaine suivante, permettrait ensuite de ratifier un accord de retrait à temps, si les négociations entre les dirigeants européens aboutissent.
Mais le Sommet européen pourrait aussi être le moment d’accepter (ou non) une extension du délai de négociation — et donc un nouveau report du Brexit — si le gouvernement britannique se résout à en faire la demande aux 27.
Pour le moment, l’Union européenne indique qu’il n’est pas question d’accepter un énième report de la sortie du Royaume-Uni sans une “bonne raison”. Des élections Outre-Manche, pour renouveler le parlement et ainsi espérer une majorité claire en faveur d’une stratégie de sortie, aurait pu être cette “bonne raison”. Or ce lundi, Boris Johnson n’a pas réussi à obtenir la majorité des 2/3 nécessaire à la convocation d’élections anticipées dans le pays.
L’unique solution à cette impasse pourrait venir des négociations “techniques” entre experts de la Commission européenne et fonctionnaires du Royaume-Uni. Ces dernières se sont intensifiées ces dernières semaines à Bruxelles pour reprendre point par point, les principaux sujets de tension sur l’accord de sortie qui a déjà été négocié pendant plus de deux ans.