L’actu du 19 mars 2021 /
La Commission européenne propose un « certificat » commun aux Européens de l’UE pour que chacun puisse prouver l’absence de risque de contamination au moment de franchir les frontières entre Etats membres. Objectif ? Remettre la libre circulation des Européens sur les rails d’ici l’été. Un « droit fondamental » de l’UE quelque peu piétiné ces derniers temps…
A l’approche du printemps, la saison touristique se profile. Un moment-clé pour de nombreux pays européens très dépendants de ses retombées économiques, comme la Grèce ou l’Italie. Pour l’heure, la tendance est plutôt de se barricader derrière ses frontières : Belgique, Allemagne, Hongrie, Scandinavie… plusieurs de nos voisins empêchent d’entrer et de sortir de leur territoire. Alors risquons-nous de subir un nouvel été de restriction des déplacements ?
La solution made-in Bruxelles
Impuissante à éviter ces replis, la Commission européenne ne renonce pas pour autant à agir. Elle a proposé, le 17 mars, un certificat « Covid » commun à toute l’Union : une « preuve » qu’un citoyen ne présente pas de risque de contamination. Ce dispositif numérique préciserait si le citoyen a été vacciné, testé négatif, ou guéri du Covid.
Le certificat pourra être présenté sur smartphone ou imprimé sur papier. Il sera doté d’un QR code, attestant de l’absence de risque de contamination de son porteur.
Le Graal pour voyager ?
Pas vraiment. L’idée première est bien de faciliter le déplacement des citoyens jugés « sans risque », mais la Commission européenne n’associe pour l’instant aucun « droit » aux futurs porteurs de certificats. Ce sera aux États membres de décider quelles mesures de quarantaine ou d’interdiction ils souhaitent lever. Seule obligation prévue à ce jour : les États devront appliquer ces mesures sans discrimination de nationalité ou de provenance.
Le dispositif pourra d’ailleurs être étendu à d’autres usages que le voyage, tels que l’accès aux restaurants, aux spectacles, etc.
Et certains pays hors de l’UE comme la Suisse ou la Norvège, qui font partie de l’Espace Schengen, seraient intéressés pour rejoindre l’initiative.
Désamorcer les critiques
De nombreuses personnes s’inquiètent d’un dispositif excluant une large partie des citoyens, notamment les jeunes, qui n’ont pas encore accès au vaccin. A ceux-là, Bruxelles répond qu’il ne s’agit en aucun cas d’un « passeport vaccinal ». Les données recensées sont plus larges (test PCR négatif ou première infection).
Quant à la protection des données personnelles, l’exécutif européen se veut rassurant. Sa proposition promet « un très haut degré de protection ». Impossible par exemple pour les pays de destination de conserver les informations à caractère personnel. Chaque Etat s’engagerait à ce qu’aucune base de données ne soit mise en place.
Enfin, les critiques sont aussi de nature scientifique, et celles-ci sont plus difficiles à désamorcer. En effet, des incertitudes demeurent sur le fait de savoir si des personnes vaccinées peuvent être malgré tout porteuses du virus et le transmettre.
Le contre-la-montre avant l’été
Le texte de la Commission européenne doit maintenant être adopté par les Vingt-sept États et par le Parlement européen. Mais il va falloir avancer à marche forcée si l’on veut sauver une partie de la saison touristique. Les institutions espèrent boucler la procédure d’ici la fin mai.
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