Dans « Ok coach ! » la première chose qui vient à l’esprit de Romain quand Fred lui pose la question c’est le fait de pouvoir aller étudier en Europe le plus tôt possible.
La mobilité internationale fait de plus en plus rêver les jeunes, qui se verraient bien passer un an ou deux dans un pays voisin, voire à l’autre bout du monde. Les programmes d’échange sont multiples, avec des avantages importants. Mais la mobilité profite-t-elle à tous ? Pour l’Europe d’après 2019, on met le sujet sur la table.
Ce qui existe actuellement
En France, un étudiant sur trois part à l’étranger durant ses études. Le programme le plus répandu et le plus utilisé est Erasmus +, qui permet à des jeunes européens de partir un semestre ou deux dans un autre pays européen, tout en payant les frais universitaires dans leur pays d’origine.
A côté de cela, chaque étudiant peut partir étudier ailleurs en s’inscrivant dans une université étrangère, à tout moment. On appelle ces derniers, les “free movers”. Dans ce cas, les conditions d’accueil du pays dans lequel il s’installe définissent ses droits, ainsi que les frais qu’il doit payer. Les frais universitaires en France étant parmi les plus bas au monde, être free mover français vers un autre pays revient généralement s’acquitter de grosses sommes d’argent pour s’inscrire dans un établissement étranger, en plus des frais de visa et de résidence.
De leur côté, plus de 60% des employeurs déclarent préférer recruter des personnes ayant vécu à l’étranger. Or, s’ils sont 85% à se déclarer intéressés, deux tiers des étudiants français ne bénéficient d’aucune expérience à l’étranger pendant leurs études. On remarque que plus les études sont longues et “prestigieuses”, plus le pourcentage de bénéficiaires est haut. Ce qui laisse les étudiants en BTS ou licence pro souvent sur le carreau. Parallèlement et malgré les aides boursières. les jeunes issus de milieux sociaux plus modestes profitent largement moins de la mobilité.
Des programmes ont également été développés pour les stagiaires ou encore pour les jeunes actifs. Par exemple, le Service Volontaire Européen (SVE) permet aux européens de 18 à 30 ans d’effectuer une mission de volontariat d’une durée de 2 à 12 mois dans un domaine particulier (culture, lutte contre l’exclusion, défense de l’environnement…) dans un autre pays européen. Comme dans le cas du service civique français, les frais du jeune volontaire sont pris en charge, ici par la Commission Européenne. D’autres services sont également proposés, comme le Service Volontaire International permettant d’effectuer une mission dans toute une série de pays dans le monde.
Quelles nouveautés ?
Constat étant fait, l’UE s’emploie régulièrement à améliorer les conditions de la mobilité. La Commission européenne a fait une proposition pour la période 2021-2027, dans laquelle elle souhaiterait tripler le nombre de participants au programme Erasmus +. Elle propose de doubler le budget par rapport à la période précédente, pour arriver à 30 milliards d’euros. Elle souhaite étendre le programme à toute les catégories d’apprenants, notamment pour les apprentis ou les personnes en formations professionnelles. Ce qui pourrait potentiellement amener des personnes à partir dès leur première année d’étude. La Commission a proposé des outils supplémentaires pour favoriser les échanges, à l’instar de «DiscoverEU », qui offrait au printemps 2019, 20 000 billets de train gratuits pour découvrir d’autres pays de l’Union aux jeunes de 18 ans.
En attendant le résultat de ce vote, on peut déjà s’intéresser à une initiative récente de la Commission européenne : le Corps Européen de Solidarité. Les jeunes citoyens de l’Union peuvent s’inscrire sur cette plateforme lancée en 2016, et participer à des projets solidaires en Europe. Aider à reconstruire une ville endommagée par un tremblement de terre, soutenir un camp d’accueil de réfugiés… Les missions s’adressent à des jeunes de 18 à 30 ans, sur des périodes de 3 à 24 mois. Ces missions peuvent être du volontariat ou un emploi.
Et vous pour l’avenir, quel genre de mobilité voudriez-vous ?
Lisez aussi dans Le Monde les témoignages de ceux qui sont partis après le bac.
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
Chaque sujet lancé par les participants en réponse à cette question et diffusé dans les vidéos de la série L’Europe c’est pas sorcier a fait l’objet d’un dossier qu’on vous livre ici. Vraiment intéressant !
Et vous, à Romain… vous auriez répondu quoi ?
L’Europe c’est pas sorcier est une opération transmedia, participative et intergénérationnelle sur l’Europe dédiée aux enfants, aux adolescents et jeunes adultes, aux parents et grands parents.
En mettant les internautes en immersion sur les sujets européens qui les intéressent, ce site est un des éléments de l’opération L’Europe c’est pas sorcier qui se décline aussi en une exposition, un mémento et des événements en régions.
C’est L’Union européenne expliquée à tous. Son histoire, les gens qui y vivent et qui la font, les traités, les institutions et leurs rôles, les chefs d’Etat et les commissaires, les ministres et les députés, les sujets de tous les jours et l’Europe de demain.
L’opération est produite à l’initiative de et par Graine d’Europe qui associe sa démarche de sensibilisation à l’Europe à la philosophie de l’émission « C’est pas sorcier » pour créer le concept « L’Europe c’est pas sorcier », en partenariat avec France Télévisions.