L’actu du 19 avril 2021 /
Ce 19 avril marque l’ouverture de la plateforme en ligne qui coordonnera l’ensemble des débats de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. C’est surtout l’outil des « citoyens », par lequel chacun pourra prendre part à ce grand exercice de réflexion sur notre futur.
Une Conférence sur l’avenir de l’Europe : ça veut dire quoi ?
L’idée d’une grande conférence pour mettre citoyens et institutions autour de la table et discuter du futur du projet européen est née mi-2019, avec l’élection de la nouvelle présidente de la Commission Ursula Von der Leyen. Après avoir souffert de gros retards liés à la pandémie de Covid-19, le lancement de l’événement pan-européen est prévu pour le 9 mai, journée de l’Europe. Ce cycle de conférences, de débats, de rencontres, doit prendre fin au printemps 2022.
L’idée est de prendre du recul pour s’exprimer sur les orientations qu’on souhaite donner à l’Union européenne et analyser les défis que celle-ci doit affronter et face auxquels il faut s’équiper, évoluer et agir. « Tous les sujets seront mis sur la table », assure un porte-parole de la Commission européenne. Et les eurodéputés ou encore les représentants des Etats ne seront cette fois, pas les seuls à porter ces initiatives et idées nouvelles. La conférence entend non seulement donner la parole aux citoyens mais aussi transformer l’essai, en lui assurant une mise en oeuvre concrète. Pas question de réunir le public pour écouter parler tel ou tel commissaire européen, comme dans les « dialogues citoyens » actuellement en place. L’idée est cette fois de se tourner vers l’avenir et de traduire les débats en actions.
Techniquement, qui peut participer et comment ?
On peut participer directement via la plateforme numérique qui vient d’être ouverte. C’est le principal moyen de communication de la conférence. Ouverte à tous et multilingue, elle pourra être utilisée pour avertir de la tenue d’un événement local, organisé notamment par les représentations des institutions (Parlement européen et Commission), dans les Etats membres. Elle sera aussi un outil de chat entre citoyens ou avec les décideurs, de partage de documents, et de suivi des débats en ligne. La plateforme présentera une cartographie des événements prévus, un catalogue mettant en avant les initiatives locales, nationales, ou européennes.
Si tout le monde peut avoir accès à la plateforme, des événements plus formels réuniront des représentants des citoyens pour porter leur voix face aux institutions de l’UE. Des Européens seront alors choisis au hasard, par tirage au sort, pour participer à des « plénières » en parallèle des événements sur le terrain et en ligne.
Tous les événements seront enregistrés sur la plateforme et pourront être visualisés via une « carte interactive ». Ils s’articuleront autour de plusieurs grands thèmes prévus par l’outil en ligne : climat et environnement, santé, économie, emploi, international, valeurs, sécurité, numérique, démocratie, migration, éducation culture jeunesse et sport. Un champ « libre » permet également de sortir de ces thématiques proposées. Par ailleurs, les participants devront respecter la charte de la conférence sur l’avenir de l’Europe qui encadre le débat.
Finalement ça changera quoi ?
Aucun engagement n’a été pris sur la suite qui devra être données aux principales conclusions de la Conférence.
Plusieurs Etats membres se montrent très hostiles à rouvrir les traités pour intégrer des modifications au fonctionnement de l’UE, ou à initier des projets de règlements ou directives (les lois européennes) directement inspirés des résultats des débats. Le parlement européen au contraire, voit dans la Conférence sur l’avenir de l’Europe, une formidable occasion de faire passer les réformes institutionnelles qu’il plébiscite : encadrement du lobbying, pouvoirs des parlementaires, etc. Pour cette institution qui représente les citoyens de l’UE, l’implication du grand public dans les débats peut-être un véritable soutien à ses projets.
Selon les résultats de l’Eurobaromètre du 9 mars 2021, 76 % des sondés estiment que la conférence est un “progrès significatif pour la démocratie en Europe” et un peu plus de la moitié disent qu’ils pourraient s’impliquer dans ce projet.
Au printemps 2022, lors de la clôture de l’événement, la France aura pour 6 mois la présidence tournante du Conseil de l’UE (cette institution europenne qui représente les Etats membres). Ce sera donc à notre pays, de traduire en « mesures concrètes », les résultats de la Conférence. A suivre très vite…
Immersion citoyenne sur l’Europe et l’Union européenne
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