L’actu du 8 septembre 2020 /
A quoi ressemblera ce premier semestre scolaire ?
Comme chaque année, partout en Europe, étudiants et écoliers reprennent le chemin des établissements scolaires. Pourtant ce premier semestre ne ressemblera à aucun autre. Et selon les situations sur le terrain, il sera même différent d’un pays à l’autre. Mesures sanitaires, programmes scolaires, examens… le coronavirus chamboule les habitudes.
Un semestre masqué (presque) partout…
Les établissements scolaires de la majorité de nos voisins imposent le masque aux élèves — souvent dès le collège — et aux enseignants. En France, des masques transparents devraient bientôt arriver pour les enseignants de maternelle et les établissements pour sourds et malentendants. Outre-Rhin, des tests gratuits seront même proposés aux éducateurs, tout au long du semestre.
Quelques pays font toutefois exception. Ainsi les Suédois ont choisi de n’appliquer aucune mesure sanitaires particulière, le port du masque étant jugé insuffisamment efficace à l’école. Les Danois ne portent pas le masque à l’école non plus mais dès qu’un cas de covid-19 est détecté, chacun dans la classe doit apporter la preuve de deux tests négatifs avant de pouvoir revenir à l’école. Les Pays-Bas n’obligent ni à porter le masque ni à garder la distance de 1,50 m entre les élèves.
Le virus : une occasion de doter l’Éducation de moyens supplémentaires ?
Pour permettre la distanciation sociale nécessaire, plusieurs pays ont fait le choix d’embaucher des enseignants supplémentaires ce semestre. Ainsi l’Italie annonce le recrutement de 50.000 enseignants temporaires et la mise à disposition de 20.000 salles supplémentaires. L’Irlande aussi a dû mettre la main au porte-monnaie : un plan doté de 375 millions d’euros doit permettre de financer 1.000 nouvelles embauches d’enseignants au collège et au lycée ainsi que la construction de nouveaux locaux scolaires adaptés à la distanciation sociale. Le gouvernement annonce également la création de 120 postes de conseillers pour aider les élèves à s’adapter à cet environnement chamboulé.
Ces moyens supplémentaires, justement, les enseignants espagnols ont peur d’en manquer ! A Madrid, le semestre débute sur fond de rebond des contaminations. Des manifestations d’enseignants ont lieu dans plusieurs grandes villes du pays. Ils dénoncent des consignes sanitaires floues et le manque de personnel face à la multiplication des cours en petits groupes.
Des programmes scolaires chamboulés
En Belgique, les deux régions (Flandres et Wallonie) se divisent sur la nécessité de modifier les programmes pour tenir compte d’éventuels retards liés à la fermeture des établissements avant l’été. Les Flamands n’estiment pas nécessaire d’adapter les cours dispensés, alors qu’en Wallonie (zone francophone), les autorités locales ont interdit l’enseignement de nouvelles compétences en fin d’année dernière et doivent maintenant prévoir un rattrapage en ce début de semestre.
D’autres pays choisissent de programmer dès maintenant tous les travaux pratiques. C’est le cas en Hongrie par exemple, où les cours en laboratoire ont été intensifiés ce semestre pour s’assurer que les étudiants puissent être dans la même pièce que leurs professeurs, tant que le nombre de cas reste faible.
Des cours en ligne plus systématiques
Chez nos voisins belges, plusieurs établissements supérieurs ont choisi un modèle « hybride ». L’université de Bruxelles proposera un tiers de cours en présentiel et deux tiers en distanciel.
En France, le gouvernement assure qu’en cas de fermeture forcée des écoles, les élèves pourront avoir accès à un enseignement à distance et il mobilisera ce semestre toutes les ressources qu’il a commencé à développer en fin d’année dernière (cours Lumni sur France 4, Ma classe à la maison ou Classe virtuelle du CNED, ressources pédagogiques numériques, etc.).
En Allemagne, avec la systématisation des enseignements en ligne pour les étudiants, beaucoup se sont plaints du manque de contact avec leurs pairs et avec les conférenciers. Cette année, l’université de Bonn a donc lancé le projet « Signs of Life » : une interface facilitant la communication, pour faire face à ces problèmes d’isolement et maintenir le dialogue.
En prévision d’un semestre à l’allure incertaine…la Commission européenne a aussi renforcé son éventail de matériels d’apprentissage en ligne mis à disposition des élèves et des enseignants :https://ec.europa.eu/education/resources-and-tools/coronavirus-online-learning-resources/online-platforms_en
Ce semestre commence donc avec beaucoup d’incertitudes et le retour à la normale n’est pas encore en vue. De nombreuses inconnues demeurent. Dans quelques mois par exemple se posera la question de l’organisation des examens de mi-parcours… Affaire à suivre !
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